VRIKSHÂSANA
Vriksha (l’arbre) āsana (posture)
Ancrage, force, lien
- Tonifie et renforce la musculature des chevilles, des pieds, genoux et des jambes. Elle améliore l’ouverture des hanches, renforce la sangle abdominale.
- Favorise le sens de l’équilibre. Accroît les facultés de concentration et calme l’esprit. Enracine dans la vie et dans l’instant présent.
Variantes :
- Plante de pied déposée au niveau de la malléole (intérieur de la cheville), orteils en appui au sol.
- Plante de pied qui épouse le bombé de la face interne du genou.
- Mains jointes, en salut devant la poitrine.
- Bras tendus, mains de chaque côté du corps, paumes de mains vers le ciel, pouces et index joints en jnana-mudra.
- Bras étirés, ou en demi-flexion au-dessus de la tête, mains en anjali mudra.
Debout, les pieds légèrement écartés et parallèles, je me relie à mon corps et à mon souffle. A l’aide du mouvement du regard intérieur et de ma respiration, je m’installe peu à peu dans ma verticalité.
Afin de m’ancrer à la terre, j’écarte largement les orteils en les relevant et les abaissent en les étalant sur le tapis. Pleinement présente à mes pieds, j’expire et m’enracine un peu plus au réel, à la matière. En déplaçant le poids de mon corps sur ma jambe droite, je recherche le point d’équilibre. Concentrée sur ma respiration et mes gestes, je suis dans l’instant présent. Je ne laisse pas mon mental se disperser car il n’y a pas d’équilibre sans concentration, ni de concentration sans équilibre, c’est un duo indissociable. Mon regard s’accroche sur un point devant moi.
Sur une expiration, je transferts entièrement mon poids sur la plante de mon pied droit, qui devient mon socle, mon ancrage. L’équilibre se fait, à présent, sur la totalité de ma jambe d’appui. La plante de mon pieds gauche est venue se caler le plus haut possible à l’intérieur de ma cuisse droite.
Je deviens, l’espace d’un moment, unijambiste. Afin de maintenir l’équilibre et de palier à l’instabilité qui en résulte, mon corps s’adapte en déplaçant son centre de gravité.
Il s’ajuste dans cette asymétrie lorsque mes mains jointes en anjali mudra s’élèvent au-dessus de ma tête.
Ma concentration va à la rencontre de l’équilibre. Mon corps se redresse sur sa verticalité.
Le regard intérieur est harmonisé aux rythmes de mes souffles d’inspire et d’expire, ma conscience se déplace au travers mon corps en alternance du ciel à la terre, de l’infini vers l’infini.
La posture est enfin accomplie lorsque j’acquiers l’équilibre dans la détente et la détente dans l’équilibre.
Ancrée par mes racines profondes, mes pieds, mais aussi reliée par mes branches (mes mains) qui s’élèvent vers l'univers.
Je suis l’arbre. Immobile et silencieux.
Intermédiaire entre le ciel et la terre, entre la matière et l'âme.
Comme l'arbre, suivant le cycle des saisons, j'évolue et m'adapte aux inconstances, sans résister.
L'arbre est le symbole de l'Union, le yoga aussi…Namasté